Au détour d’une rue ou à un endroit des plus inattendu comme dans le cas présent, Buenos Aires réserve parfois d’agréables surprises, insolite.
Dans le cas présent, une rencontre avec un célèbre sculpteur français du XXè.
Maxime Real del Sarte (1888-1954), sculpteur, est le neveu du compositeur Georges Bizet. Son œuvre « Le premier toit » fut Grand Prix National des Beaux Arts en 1921. Sculpteur classique, académique. Fervent catholique, il a souvent représenté Jeanne d’Arc (Jeanne au bûcher à Rouen de 1929) et la Vierge Marie. Il a effectué beaucoup de commandes publiques telles que des monuments aux morts, des statues équestres de militaires français (Maréchal Joffre, école militaire, Paris). Beaucoup de statues à l’étranger, Rome, Tanger, Buenos Aires…
Il existe 2 répliques de l’exceptionnelle Jeanne au bûcher sculptée par Maxime Real del Sarte
Ces statues sont les répliques exactes de celle de 1929 visible à Rouen sur la place du Vieux-Marché, lieux même du supplice de Jeanne d’Arc.
Celle de Montréal (Québec) est inaugurée en 1951, Maxime Real del Sarte fera graver cette inscription
J’ai fait cette œuvre avec amour pour nos amis canadiens, à la gloire de la sainte patronne de la paix du monde
Et celle qui nous intéresse ici est à Buenos Aires (Argentine). Elle est visible à l’entrée du Club de los Pescadores en face de l’aéroport Jorge Newberry sur les bords du Rio de la Plata.
Elle porte l’inscription sur le côté droit de sa base
J’ai fait cette œuvre du plus pur symbole à la gloire de la Patrie et du Sacrifice
D’après nos informations et les documents retrouvés, elle est une donation faite en 1948 par l’armateur Alberto Dodero de la Compañía Argentina de Navegación Dodero S.A à l’époque du gouvernement de Peron.
Elle mesure un peu plus de trois mètres et pèse 4 tonnes, tout comme son originale elle est en pierre dure du Poitou (“piedra Paris” en castellano).
Il existe une deuxième sculpture de Maxime Real del Sarte à Buenos Aires qui ferait partie de cette même donation de 1948 selon le registre des douanes portuaires. La “mujer al gato” (la femme au chat) est en marbre et mesure 1,60m de hauteur. Signée par le sculpteur mais sans plaque d’identification, elle se situe sur une petite place dans le quartier de Palermo “Las Canitas” avenue Chenaut et Arce.
Les vieilles pierres parlent…
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