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Les Infos Antarctique

Connaissez-vous les explorateurs antarctiques célèbres?

Imaginez des milliers de milles d’eaux glaciales, mal ou pas cartographiées, semées d’icebergs et de plaques de glace dérivante. Imaginez maintenant que vous êtes un explorateurs qui atteignez enfin la terre ferme… pour découvrir l’un des endroits les plus secs, les plus venteux et les plus froids de la planète. Aucun peuple autochtone, aucune infrastructure, aucune trace de végétation – rien de façonné par la main de l’homme.
Bienvenue sur le continent Antarctique.

Après les premières approches de la Terra Australis par des navigateurs comme Magellan en 1520, vinrent les reconnaissances de James Cook en 1774 missioné pour aller trouver le Pôle sud et suivirent les grands navigateurs à l’image de Bellinghausen, Dumont D’urville, Borchgrevink et James Ross au XIXe. C’est la course au pôle Sud début XXe qui animera les deux explorateurs les plus célèbres avec Scott et Amundsen et les entreprises scientifiques et les hivernages avec Charcot…

En savoir plus: Histoire de la découverte de l’Antarctique

7 explorateurs antarctiques fameux:

Bien qu’ils aient été nombreux à se lancer dans ces aventures périlleuses, voici le portrait de sept explorateurs les plus remarquables à avoir bravé les côtes de l’Antarctique – et au-delà.

Ernest Shackleton : le héros de L’endurance

Ernest Shackleton

Ernest Shackleton (1874–1922) est peut-être le plus emblématique des explorateurs antarctiques.
Son expédition de 1914 à bord de l’Endurance, prise dans les glaces de la mer de Weddell, est entrée dans la légende pour la résilience dont il fit preuve en sauvant tous ses hommes après des mois d’épreuves. Shackleton est aujourd’hui un symbole de leadership et de courage en situation extrême.

Contrairement à d’autres explorateurs qui ont atteint le pôle Sud, Sir Ernest Shackleton n’a jamais foulé ce point mythique (bien qu’il s’en soit approché à moins de 530 milles lors de l’expédition de Robert Falcon Scott en 1901) et à seulement 180km lors de l’expédition Nimrod (1907–09). Et pourtant, son nom reste indissociable des plus grandes aventures de l’Antarctique.
Son projet ambitieux, mené lors de l’expédition impériale transantarctique (1914-1917), visait à traverser l’Antarctique d’un océan à l’autre. Mais ce plan fut interrompu dès janvier 1915, lorsque le navire HMS Endurance se retrouva prisonnier des glaces de la mer de Weddell. Après des mois d’immobilisation, le navire finit par être écrasé par la pression des glaces, forçant l’équipage à camper sur la banquise.
Pendant près d’un an, Shackleton et ses hommes survécurent dans des conditions extrêmes, se nourrissant principalement de viande de phoque et de baleine. Réalisant que l’attente ne les mènerait nulle part, ils entreprirent une traversée périlleuse en chaloupes jusqu’à l’île Elephant. Mais cette terre isolée ne pouvait pas les sauver.
Dix jours après leur arrivée, Shackleton embarqua avec cinq compagnons dans une dangereuse traversée de 800 milles marins vers l’île de Géorgie du Sud, où se trouvait une station baleinière. Leur embarcation fragile, le James Caird, affronta l’un des océans les plus redoutés au monde.
Ils accostèrent enfin… du mauvais côté de l’île. Shackleton, accompagné de deux hommes, entreprit alors une traversée terrestre inédite de la chaîne montagneuse de Géorgie du Sud. Après 36 heures d’efforts ininterrompus, ils atteignirent la station de Stromness.
Shackleton n’attendit pas : il lança immédiatement une opération de sauvetage. Le 30 août 1916, après plus de quatre mois d’attente, les 22 hommes restés sur l’île Elephant furent sauvés. Aucun membre de l’équipage n’avait péri.
Un échec glorieux devenu une leçon d’humanité.
Même si l’objectif d’origine ne fut jamais accompli, l’expédition est aujourd’hui célébrée comme un exemple remarquable de résilience, de sang-froid et de leadership en conditions extrêmes. Elle illustre mieux que tout autre récit la victoire de l’esprit humain sur les éléments.

Adrien de Gerlache: le premier hivernage

Adrien de Gerlache

Adrien de Gerlache de Gomery (1866-1934) était un navigateur et explorateur belge, célèbre pour avoir dirigé la première expédition scientifique à hiverner en Antarctique, à bord du navire la Belgica, entre 1897 et 1899.

Né en 1866 en Belgique, il était officier de marine et passionné par l’exploration polaire. Il est surtout connu pour avoir dirigé la mission de la Belgica, l’une des premières expéditions à pénétrer profondément dans les mers antarctiques.
L’expédition de la Belgica (1897–1899)
C’est la première expédition à passer un hiver complet en Antarctique, après que le navire fut pris dans les glaces de la mer de Bellingshausen. À bord se trouvaient de futurs grands explorateurs, comme Roald Amundsen -futur premier homme au pôle Sud- et
Frederick Cook -médecin du bord et prétendant controversé au pôle Nord.
L’équipage a affronté l’isolement, le froid extrême, le scorbut et la dépression, mais a survécu grâce à une discipline stricte, à l’expérience de Cook et à l’ingéniosité de l’équipage.

L’expédition de Gerlache a marqué le début de l’âge héroïque de l’exploration antarctique. De nombreux lieux en Antarctique portent son nom, notamment la détroit de Gerlache (Gerlache Strait), entre la péninsule Antarctique et les îles Palmer.

Roald Amundsen : le maître de la glace

Roald Amunsen

Roald Amundsen (1872–1928), explorateur norvégien, reste dans l’histoire comme le premier homme à atteindre le pôle Sud, lors de l’Expédition Fram (1911-1912). Un exploit qu’il réalisa le 14 décembre 1911. En devançant son concurrent britannique Robert Falcon Scott de quelques semaines seulement, Amundsen entre dans la légende de l’exploration polaire.

Là où d’autres ont échoué, Amundsen a triomphé grâce à une préparation exemplaire et à un sens aigu de la stratégie. Grand admirateur des peuples autochtones du Nord, il adopte leurs techniques de survie, notamment l’utilisation des chiens de traîneau, bien plus efficaces que les poneys ou les traîneaux tirés à la main choisis par Scott.
Il adapte aussi les vêtements, l’alimentation et l’organisation du camp à la rigueur des conditions antarctiques. Son approche rigoureuse et son expérience dans les régions arctiques — notamment la première traversée du passage du Nord-Ouest en 1906 — font de lui un modèle d’efficacité dans l’univers de l’exploration extrême.
Amundsen ne cherchait pas la gloire, mais le succès. Et c’est avec une équipe soudée, bien équipée et parfaitement entraînée qu’il plante le drapeau norvégien au pôle Sud, marquant l’une des plus grandes victoires de l’âge héroïque de l’exploration.

Robert Falcon Scott : une quête tragique vers le pôle Sud

Robert Falcon Scott

Robert Falcon Scott (1868–1912) est un officier de la Royal Navy britannique, il mène l’expédition Terra Nova avec l’objectif d’atteindre le pôle Sud. Il y parvient le 17 janvier 1912… mais découvre qu’Amundsen l’a précédé. Scott et ses compagnons périssent tragiquement lors du voyage retour. Son journal, retrouvé plus tard, témoigne de leur héroïsme et de leur détermination.

La première expédition de Robert Falcon Scott en Antarctique débute en 1901 à bord du Discovery. Ambitieuse mais marquée par l’inexpérience, elle souffre rapidement de manques criants d’équipement, de ravitaillement et de préparation. L’équipage dut finalement être secouru par des navires venus du nord. Malgré ces difficultés, l’expédition est saluée pour ses résultats scientifiques importants. Pourtant, beaucoup furent étonnés d’entendre Scott déclarer, à peine rentré vivant, qu’il ambitionnait désormais de devenir le premier homme à atteindre le pôle Sud.
Cette détermination le mène à organiser, près de dix ans plus tard, une nouvelle mission : l’expédition Terra Nova (1910-1912). Scott sélectionne cinq hommes pour l’accompagner dans la dernière phase de l’ascension vers le pôle. Après des semaines d’efforts extrêmes, ils parviennent enfin à destination, le 17 janvier 1912. Mais la victoire a un goût amer : ils découvrent qu’un rival norvégien, Roald Amundsen, les a précédés de cinq semaines. Celui-ci l’avait d’ailleurs prévenu par télégramme, sans que Scott n’y prête réellement foi.
La déception se mue en drame au retour. Épuisée, l’équipe est prise au piège sur le plateau de glace Ross par un blizzard implacable. Rongés par la faim, le froid et l’épuisement, les hommes périssent les uns après les autres. Le corps de Scott, ainsi que ceux de ses compagnons, seront retrouvés des mois plus tard dans leur tente, à seulement 18 kilomètres du dépôt de vivres qui aurait pu les sauver.

Jean-Baptiste Charcot : le gentleman des pôles

Jean-Baptiste Charcot

Jean-Baptiste Charcot (1867–1936), médecin, navigateur et explorateur français, est l’une des figures les plus respectées de l’âge héroïque de l’exploration polaire. Surnommé « le gentleman des pôles », il incarne une approche à la fois scientifique, humaine et méthodique de la découverte.

À bord de deux navires emblématiques — le Français (1903–1905) puis le Pourquoi-Pas ? (1908–1910) — il dirige les deux premières grandes expéditions françaises en Antarctique. Contrairement à certains de ses contemporains animés par la course aux records, Charcot poursuit un objectif clair : faire avancer la science.
Ses expéditions permettent de cartographier de vastes portions inexplorées de la péninsule Antarctique, notamment les côtes de la Terre de Graham. Il établit des relevés précis, collecte des données océanographiques, météorologiques, géologiques et biologiques, et fonde des bases de recherche temporaire.
Charcot est aussi reconnu pour le respect qu’il porte à ses hommes, la qualité de sa logistique, et la sobriété de son leadership. Son héritage dépasse largement le domaine de l’exploration : il pose les fondations de la recherche scientifique française en milieu polaire.
Disparu en mer au large de l’Islande en 1936 à bord de son Pourquoi-Pas ?, Charcot laisse derrière lui l’image d’un explorateur visionnaire, érudit, et profondément humain.

Richard Evelyn Byrd : pionnier des airs en Antarctique

Richard Evelyn Byrd

Richard Evelyn Byrd (1888–1957), officier de marine et aviateur américain, reste dans l’histoire comme le premier homme à avoir survolé le pôle Sud, un exploit réalisé le 29 novembre 1929 à bord d’un Ford Trimotor, accompagné de trois membres d’équipage.

Parti de leur camp de base sur la barrière de Ross, l’équipage doit faire face à l’altitude extrême du continent et aux chaînes de montagnes imprévues, obligeant Byrd à larguer une partie du chargement pour alléger l’avion. L’exploit est risqué : en cas d’atterrissage forcé, sans vivres ni équipement, aucune chance de survie n’aurait été envisageable. Mais la mission est un succès, et Byrd entre dans la légende comme le premier explorateur à atteindre le pôle Sud par les airs.
Ce survol n’est que le début d’une carrière antarctique exceptionnelle. Byrd dirigera quatre autres expéditions sur le continent blanc. Lors de sa deuxième mission en 1934, il choisit de passer cinq mois en isolement complet dans une station météorologique avancée. Cette expérience, extrême tant sur le plan physique que psychologique, le mène au bord de la mort, victime d’un empoisonnement au monoxyde de carbone causé par un poêle défectueux.
Résistant, visionnaire et audacieux, Byrd a marqué l’histoire de l’exploration polaire en y introduisant la dimension aérienne, ouvrant la voie à la cartographie aérienne et à la logistique moderne dans les régions les plus inaccessibles de la planète.

Sir Edmund Hillary : des sommets himalayens aux glaces antarctiques

Sir Edmund Hillary (1919–2008)

Sir Edmund Hillary (1919–2008), alpiniste néo-zélandais légendaire, est mondialement reconnu comme le premier homme à avoir atteint le sommet de l’Everest en 1953, aux côtés du sherpa Tenzing Norgay. Mais son esprit d’aventure ne s’est pas arrêté aux hauteurs himalayennes : l’Antarctique aussi a été un terrain d’exploration majeur pour lui.

Dans le cadre de l’expédition transantarctique du Commonwealth en 1957–1958, Hillary dirige la section néo-zélandaise de la mission. Le 4 janvier 1958, il devient le troisième homme à atteindre le pôle Sud par voie terrestre, après Amundsen et Scott – mais surtout, le premier à le faire à bord de véhicules motorisés. Cette traversée audacieuse marque une nouvelle ère dans l’exploration polaire : celle de la motorisation.
Un an auparavant, Hillary avait déjà ouvert la piste de Marble Point, sur la côte du Victoria Land, une étape stratégique pour les futures missions scientifiques. Dans les années 1970, il met sa notoriété au service du grand public en devenant commentateur de vols touristiques au-dessus du continent antarctique, partageant sa passion et ses connaissances.
Figure héroïque en Nouvelle-Zélande, il est célébré dans tout le pays, jusqu’à figurer sur le billet de cinq dollars néo-zélandais — un honneur rare, à la hauteur de ses exploits dans les deux extrêmes de la planète.

La carte des explorations en Antarctique

carte antarctique des decouvertes

Il y a beaucoup d’autres explorateurs et aventuriers de l’Antarctique, trop nombreux pour être énumérés dans ce court article.
Il est possible cependant de relever ces trois expéditions qui ont compté.
1901–1903: l’empereur Guillaume II soutient et motive l’expédition Gauss (Première des 3 expéditions antarctique allemande) de Erich von Drygalski qui découvre la zone antarctique située au sud des iles Kerguelen.
1901–1903: par esprit de compétition avec l’Allemagne, le roi de Suède Oskar II soutient activement l’expédition antarctique suédoise dirigée par Otto Nordenskjöld, avec Carl Anton Larsen comme capitaine de l’Antarctic. Ils reconnaissent la côte est de la péninsule antarctique avec l’archipel Palmer, le détroit Antarctic, les iles Paulet et Snow Hill, l’ile James Ross et l’ile Joinville en mer de Weddell
1902–1904: l’expédition nationale antarctique écossaise à bord du Scotia dirigée par William Speirs Bruce découvre la côte est de la mer de Weddell. Il est le premier à atteindre la latitude 74°01’S.

Ces braves hommes ont vécu à une époque où l’exploration polaire était à son apogée, fournissant une mine de renseignements que la science pourra examiner pendant de nombreuses années à venir, tout en répondant à leurs aspirations personnelles et en inspirant des millions d’autres.

Pour en savoir plus

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Présentation

JB Vannier

Depuis 2005 à Buenos Aires, Jean Baptiste Vannier avec Latitud Argentina - a commencé par organiser des voyages sur mesure en Argentine, au Chili, en Bolivie et au Pérou.
Nous sommes aujourd'hui spécialiste des croisières en Antarctique, dans les canaux de Patagonie jusqu'au Cap Horn....comme autant de promesses de grands espaces et de dépaysements!
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