Le mot Puna a une origine indigène incertaine, probablement Quechua ou Aymara. Puna apparait dans les dictionnaires les plus anciens de l’Amérique Espagnole, dont l’intégration au Nord-Ouest Argentin parait être lié à la conquête Inca de cette région.
La configuration des Andes centrales, enferme une region élevée en altitude, dont les limites sont une chaîne de volcan à l’Ouest et une ceinture montagneuse à l’Est.
Cette région correspond à l’Altiplano-Puna et s’étend jusqu’au Pérou en passant par la Bolivie et terminant dans le Nord-Ouest Argentin, région de Catamarca. Si elle représente une unité géotectonique, ce haut-plateau Andin possède des différences physiographiques internes.
Le nom de Puna Atacama s’attribue essentiellement au salar d’Atacama au Chili, 1000m au-dessous de la Puna Argentine.
La Puna Argentine est la continuation naturelle de l’Altiplano Bolivien, bien que celle-ci diffère par le fait qu’elle soit un immense plateau ouvert et élevé. En Argentine, la Puna est une région qui présente une succession de cordons montagneux et de dépressions. La compression des Andes à ces latitudes a produit une série de blocs longitudinaux : les hauteurs ont donné l’origine à la chaîne montagneuse, et les points les plus bas en zones de dépression.
Qui plus est, les portions latérales de l’arc volcanique andin croisent l’Altiplano du Nord-Ouest au Sud-Est, enfermant ainsi les différentes zones de dépression. Ils sont à l’origine de ces zones fermées où se rencontrent les plus grands lacs salés au monde. Les fameux salar des Andes. Au Sud, la Puna termine avec la chaîne montagneuse de San Buenaventura juste en face de l’oasis d’el Peñón et le fantastique désert de Piedra Pomez de la Province de Catamarca.
L’altitude de la Puna varie considérablement de 3200 à 3800m d’altitude.
Au point de vue climatique, la Puna est un désert d’altitude (la Puna sèche par opposition à la Puna humide du Pérou), avec une forte amplitude thermique : en Avril il est arrivé d’enregistrer des températures de +30°C le jour et de -30°C la nuit. Il se dit qu’en une seule journée dans la Puna il se produit les 4 saisons : entre 8 et 11h, le printemps, entre 11 et 16h l’été, de 16 à 19h l’automne et ensuite l’hiver.
Dans certaine zone de la Puna l’air est particulièrement raréfié, en plus des effets liés à l’altitude, cela donne dans le vocabulaire commun l’apunamiento, le fait de subir les effets de la Puna qui peut produire chez certaines personnes le MAM (Mal Aigu des Montagnes). Pour y remédier, les autochtones de la région vont chercher une plante qu’ils appellent Pupusa (Loranthus verticillatus) et que l’ont boit en infusion. Cette plante tout à fait extraordinaire qui pousse entre 3500 et 6000m d’altitude, est bien plus effective que la feuille de coca. Elle agit en régulant la pression artérielle et soulage énormément.
Cette région est le refuge d’animaux sauvages comme la Vigogne ou domestiqués comme l’âne, l’Alpaca et le Lama. Il n’est pas rare de croiser en saison de migration des colonies de milliers de flamants roses des Andes qui font étape à ces altitudes et latitudes.
Source: La Puna Argentina, Ricardo N. Alonso
Voyages dans la Puna: Circuit court dans la Puna – Circuit long – Par les Lacs Salés: Salta – Atacama – Uyuni
Bel article. Merci pour les photos et les précisions.
Je viens de finir les Veuves de Santiago de Jean Raspail. 1960 sur l’altiplano péruvien.
“Tout de suite elle avait donné sa foi à la sombre puna qui modèle les gens et les bêtes, au soleil des Andes qui brûlent les corps, aux tempêtes qui les glacent, à ces paysages désolés qui exaltent les âmes fortes et dissolvent les faibles.”
Je me permet de faire un lien sur votre article.
Cordialement,