L’Argentine est le pays du cheval par excellence: Les conquêtes espagnoles au XVIème siècle, les guerres d’indépendance au début du XIXème, le gaucho, les conquêtes du désert, l’indien et la colonisation des terres à la fin du XIXème, le polo d’hier et d’aujourd’hui…le cheval est omniprésent dans son histoire et est l’un de ses acteurs majeurs.
Identifié à la race du cheval criollo argentin, l’Argentine comprend cependant plusieurs races…tour d’horizon:
Criollo (criollo argentin)
Le cheval criollo est reconnu comme étant le cheval des affects pour être le plus populaire en Argentine. Il remonte à l’arrivée des espagnols au XVIème siècle au Pérou et sur les rives du Rio de la Plata. A l’origine, c’est le cheval andalou lui-même issu des chevaux d’Afrique du Nord. Longtemps rendu et laissé en liberté dans les Pampas, il s’est forgé aux conditions: un cheval rustique, docile, s’adaptant parfaitement à son environnement. Il est identifié à la conquête du désert, aux grenadiers de San Martin, et aux enfants des villages qui le montent pour se rendre à l’école. Très utilisé pour les promenades. Un cheval tranquille mais qui a du caractère quand on le lui demande.
Le site des éleveurs du Criollo www.caballoscriollos.com
Il est présent à part entière dans les traditions gauchos, “Caballito criollo del galope corto, del aliento largo y del instinto fiel” Belisario Roldan
Petit cheval criollo au galop court, au souffle long et à l’instinct fidèle.
Pour démontrer les capacités du cheval criollo, un suisse-argentin du nom de Aimé Tschiffely a traversé les trois Amériques de Buenos Aires jusqu’à New-York (21500km) en deux ans et demi entre 1925 et 1928. Ces compagnons de route Gato et Mancha, sont restés comme l’archétype du cheval criollo, avenant et résistant.
Arabe
Le cheval Arabe est la race la plus ancienne connue, datant de 3000 ans avant J.C. Ils était utilisé dans les batailles, un cheval compact, harmonieux, et la queue levée pour lui manquer une vertèbre lombaire. Il possède un angle visuel plus important pour avoir les yeux déplacés plus vers l’arrière. Sa tête est courte, ses oreilles également et ses membres sont fins.
Le cheval arabe a été introduit en 1892 en Argentine. Les courses d’endurance connaissant un vif succès depuis une dizaine d’année sa demande devient plus forte en raison d’un rythme cardiaque bas qui lui permet d’être meilleur dans ce type de compétition. Il contribue également à l’amélioration de la race des chevaux de polo.
Le site des éleveurs du cheval Arabe www.aacca.com.ar
Polo Argentino
En 1890 les anglais qui possédaient de nombreuses estancias dans la région de Santa Fé (limitrophes au Nord de la province de Buenos Aires), ont importé ces chevaux pour jouer au polo. Cette race est depuis élevée en Argentine et en 1984 les frères Héguy créent l’association des éleveurs pour l’institutionnaliser comme race type polo puis polo argentino.
Ses caractéristiques spécifiques lui permettent de jouer au meilleur de lui-même pendant les phases de jeu qui durent 7 minutes: vitesse, force, sensibilité.
Voir notre article précédent: Les chevaux de polo
Silla argentino (Selle argentin)
C’est l’anglo-argentin (croisement du criollo avec le pur-sang anglais) qui a changé sa dénomination en 1980. A l’origine, son élevage fut constitué pour satisfaire les besoins de l’armée argentine. Une race standard pour la troupe (le remonta, littéralement de remonte) et plus proche du pur-sang anglais pour les officiers. C’est une race de chevaux d’obstacle et de concours complet équivalente aux standards européens d’aujourd’hui. Un cheval très physique de 1,70 au garrot. Il impressionne souvent par sa stature. Trop grand pour jouer au polo il y est cependant apte par ses qualités.
Cuarto de Milla (quarter horse)
Une race d’origine nord-américaine issue des premiers chevaux importés par les espagnols dans l’ouest américain d’aujourd’hui. Il est le résultat du croisement des chevaux arabes, turques et barbe d’Afrique du Nord au XVIIème siècle. Sa spécialité était la course du quart de mille (400m) et qui a une sensibilité spéciale (cow sense) pour devenir le typique compagnon des cow-boys. Rendu célèbre lors de la conquête de l’Ouest, il était bon à tout faire. C’est aujourd’hui la race la plus nombreuse au monde (800 000) et en Argentine donc avec 18000 têtes recensées.
Le site des éleveurs du Cuarto de Milla: www.caccm.com.ar
Percherón (Percheron)
Originaire du Perche en Normandie, le Percheron fût affiner au cours des siècles grâce aux guerres contre les arabes au VIIIème et au XIIème siècle. Les français avaient observé l’agilité des chevaux arabes et l’ont croisé avec leurs grandes juments normandes. Il en résulta un cheval lourd et puissant capable de supporter le cavalier en armure et suffisamment agile pour le combat. En 1890 s’est officialisé son enregistrement en France et en 1904 il arriva en Argentine où il prit sa place dans le développement de l’agriculture nationale. Il était recensé jusqu’à 30000 têtes de ce pedigree en 1910.
Avec la venue du tracteur, la variété Postier a trouvé sa place grà¢ce à ses qualités de trait au sein des malles postes du pays.
Peruano de Paso (Paso péruvien)
Cette race a pour origine les hautes vallées du Pérou. Arrivé au XVIe siècle, il serait ne toute logique descendant de la race andalouse. 400 ans d’isolement en a fait un cheval singulier. En Argentine, il est présent notamment dans la région de Salta. Quand l’ensemble appartenait au Vice-royaume de l’Alto Pérou. A cette époque la route commerciale montait à Potosi et à Lima. Les commerçants s’y rendaient en caravane de mules destinées aux mines d’argent et apprivoiser en bétails. Pour le retour, ils achetaient sur place ces chevaux et l’ont introduit dans la région de la vallée de Lerma jusqu’aux vallées Calchaquis.
C’est un cheval très résistant et adapté aux longues cavalcades. Il a la particularité d’avoir un pas régulier latéral (llano de paso) qui fait que le cavalier ne connait qu’une faible amplitude verticale lors du mouvement du cheval.
Le site des éleveurs du Peruano de Paso: www.aaccpp.org.ar
Bravos pour tous les joueurs qui pratique ce sport merveilleux.
J’ai pour ma part une passion très ancienne pour les chevaux,en outre j’ai intégré en 2003-2004 une formation
complémentaire en maréchalerie afin de prolonger mon expérience dans le cheval et d’avoir eu la chance de côtoyer des petiseros afin de pouvoir connaitre d’avantage ce sport.
merci.Arnaud Delourme