Cap Horn

Comment aller au Cap Horn?

Le Cap Horn fait partie des iles qui forment la pointe sud du continent sud-américain.
Au départ d’Ushuaia en Argentine ou de Punta Arenas au Chili, il existe des navigations qui permettent de s’y rendre lors de croisières de 4 et 5 jours sur des bateaux de croisières construits spécialement pour ces eaux australes et qui n’embarquent pas plus de 210 passagers.
A bord du Stella Australis et du Ventus Australis vous pourrez parcourir la route entre Punta Arenas sur le détroit de Magellan et Ushuaia sur le Canal Beagle, dans un sens ou dans l’autre pour des croisières qui passent toutes par le Cap Horn.
L’objectif est de débarquer sur l’île du Horn, de rendre visite au gardien du phare et de se rendre au monument érigé en mémoire des marins qui ont perdus la vie en le doublant et qui est à la fois un balcon d’observation pour observer le fameux rocher de profil. Et avec des conditions climatiques favorables le bateau fera le tour du cap avant de poursuivre sa route.
Il existe aussi la possibilité de naviguer à la voile pour rejoindre le Cap Horn et sillonner les canaux de Patagonie au cours d’un périple de 14 jours avec départ et retour d’Ushuaia.

Quand aller au Cap Horn?

La saison pour aller au Cap Horn commence fin septembre qui correspond au début du printemps dans l’hémisphère Sud et se termine début Avril avec le début de l’automne.

Cartes du Cap Horn

Cap Horn de Punta Arenas à Ushuaia
Cap Horn de Ushuaia à Punta Arenas
Le Cap Horn à la voile

Photos du cap Horn

Débarquement au Cap Horn avec le Stella Australis
Stella Australis au Cap Horn
Cap Horn
Phare du Cap Horn
Monument au Cap Horn
Monument au Marin
Cap Horn à la voile
Tampon du Cap Horn sur le passeport

Petite histoire du Cap Horn

Le Cap Horn, rocher mythique si il en est. Un caillou posé à l’extrême pointe de l’Amérique du Sud; en terre chilienne. Par 55° 58′ 47″ Sud et 67° 17′ 21″ Ouest. Le cap Horn surnommé le cap Dur, le Rocher, par les navigateurs, n’existe que depuis le 16ème siècle, lorsque le corsaire de sa Gracieuse Majesté, Sir Francis Drake, l’eut franchi en 1578. Il laissera son nom au détroit qui sépare la Terre de Feu de l’Antarctique (le passage Drake), prolongé à cette longitude par la presqu’île de Graham et les îles de Shetland du Sud. Un passage de seulement 550 milles entre ces deux continents. Mais pour des raisons d’État, le chemin fut gardé “secret défense” par l’Amirauté britannique jusqu’à ce que les Hollandais, las du monopole du commerce imposé par la Compagnie des Indes qui contrôlait le détroit de Magellan, n’arment deux navires commandés par Willem Cornelisz Schouten et financés par Jacob Le Maire (qui donna son nom au détroit entre l’île des Etats et la Terre de Feu).
L’Eendracht (La Concorde, 360 tonneaux, 65 hommes, 19 canons) et le Hoorn (110 tonneaux, 22 hommes, 8 canons) partirent de Texel le 14 juin 1615 pour trouver une issue autre que le détroit de Magellan (1519), premier européen à découvrir le Pacifique. Le Hoorn disparut dans un incendie au large des côtes de Patagonie, mais La Concorde réussit son pari : 

Le 31 janvier 1616, vers midi, on doubla un cap formé de deux montagnes pointues et d’une hauteur extrême. C’était la pointe ultime de la Terre de Feu. Le capitaine lui donna le nom de sa ville : Kaap Hoorn. Depuis, nous n’eûmes plus de terre par proue, ni plus de doute que nous fussions dans le Grand Océan Pacifique

Dans les traditions des marins de la Royale, celui qui passe le Horn acquiert le droit de cracher au vent et les marins anglais avaient ce dicton: “Si tu veux vivre vieux ne passe pas par le Horn” . On ne dénombre pas moins de 76 épaves en 400 ans de franchissement du Cap; sur la “route de l’or” entre New York et San Francisco mais aussi la “route du nickel” entre Le Havre et la Nouvelle-Calédonie. Certains navires mettaient plus d’un mois à le dépasser et dans certains cas (nombreux) ils devaient faire demi-tour pour entreprendre un tour du monde…plus rapide.

Un expédition scientifique française à la fin du XIXe siècle sur le bateau La Romanche emmenée par le Capitaine Martial s’intègre dans l’histoire de cette région puisqu’elle a participé notamment à la connaissance des populations autochtones qui y vivait encore et à légué un recueil d’études et de relevés cartographique très précis: Lire cette histoire sur notre Magazine – La Romanche en Terre de Feu et au Cap Horn (1882-1883).

Laissons conclure le célèbre écrivain chilote Francisco Coloane qui écrivait :

Les marins prétendent qu’à un mille de ce tragique promontoire, témoin de l’incessant duel que se livrent au Cap Horn les deux plus grands océans, le Diable veille au fond des eaux, harnaché de chaînes et de fers qui grincent épouvantablement les nuits de tempête, quand les flots montent à l’assaut des ombres…

Lien: Dates et Prix pour aller au Cap Horn au départ d’Ushuaia