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Le Polo en Argentine #1/7

Le polo en Argentine
L’Argentine est souvent comparé à  un gigantesque terrain de polo, au pays du cheval sa pratique est commune dans les estancias et monter à cheval est inscrit dans les gênes des argentins. Il n’est donc pas étonnant qu’ils soient les meilleurs au monde dans cette discipline. L’intérêt en Argentine est que ce sport soit très abordable, tant pour apprendre, pratiquer que pour assister aux tournois les plus prestigieux comme l’Open de Palermo. Un spectacle à ne pas manquer!

Au travers d’une série de 7 articles, nous vous présentons ce sport:

Ainsi vous apprécierez d’autant mieux ce spectacle dans la “cathédrale du polo” de Buenos Aires.

Origine du polo:

Le polo est l’un des plus vieux sports du monde. On pense qu’il est né en Perse, vers 66 avant Jésus-Christ. On en trouve des traces à  Byzance, en Chine, au Japon, aux Indes et plus précisément dans l’état de Manipur en Inde du Nord, d’où les officiers coloniaux anglais le ramènent en Europe vers 1870. Le mot polo vient de cette époque, pulu étant le mot tibétain pour la racine de willow dans laquelle étaient faites les balles.

Les règles actuelles furent fixées au Hurlingham club, à  Londres, et en 1874 les premiers terrains de polo font leur apparition en Angleterre. En 1894 est fondé Circenster Park, le premier club de polo anglais. Le siège de la Fédération mondiale se trouve à  Buenos Aires.

En Argentine, le polo a commencé à se jouer vers 1875 dans le quartier de Caballito, adjacent à la concession anglaise du chemin de fer de la ligne Ouest.

Le 30 août 1875 parait le premier article dans un journal faisant référence à un match joué dans l’estancia “Negrete” et depuis le polo s’est largement diffusé dans le pays plus particulièrement dans la province de Buenos Aires, la Pampa.

polo

Sur la terre des gauchos, le sport des rois trouve en Argentine une de ses plus belles expressions et voit chaque année le tournoi le plus relevé au monde: l’Open de Palermo entre cette année dans sa 114ème édition du 17 novembre 2007 au 8 décembre.
Palermo est le nom d’un des quartiers chic de Buenos Aires; sur ce terrain de 3 hectares situé en pleine ville 8 des équipes les plus prestigieuses du championnat argentin et les meilleurs joueurs au monde s’affrontent.

Avec les tournois de Tortugas et de Hurligham, l’Open de Palermo forme “las tres coronas” (les 3 couronnes), les 3 tournois réservés à  l’élite des équipes de entre 28 et 40 buts de handicap (40 étant le maximum: 10 max. par joueur, 4 joueurs par équipe).

Le polo argentin en quelques chiffres:

  • Il existe actuellement dans le monde 10 joueurs qui ont 10 de handicap, 16 joueurs avec 9 de handicap et tous sont argentins.
  • L’Argentine c’est 5000 joueurs, 1000 terrains, 300 clubs… un championnat national comprenant 180 clubs…

Le vocabulaire du polo à connaitre:

voir aussi 10 règles de base du polo

  1. Balle : la balle de polo est blanche, en bois ou en plastique et doit peser entre 120 et 130 grammes. Son diamètre est de 76 à  89 mm.
  2. Chukker : le chukker correspond à  une période d´un match (7 minutes). Un match de polo compte au minimum quatre chukkers et au maximum huit.
  3. Changement : A chaque goal marqué, les équipes changent de côté avant de reprendre la partie.
  4. Cambiaso : Prénom, Adolfo. S’il ne fallait ne retenir qu’un seul nom de joueur, c’est celui-là . Un artiste qu’il faut avoir vu jouer une fois dans sa vie. Sextuple vainqueur de l´Open de Palermo, c’est un phénomène, le Maradona du polo.
  5. Domador : le domador est le dresseur argentin des chevaux de polo, du débourrage aux premiers pas sur un terrain de polo. Le dressage d´un poney de polo prend entre 6 mois et un an.
  6. Goal : Un goal est un but : celui que l’on rentre entre les deux poteaux d’osiers séparés de 7,50 m. C’est aussi un indice qui permet de mesurer le niveau d’une équipe, en ajoutant les handicaps de tous les joueurs d’une même équipe
  7. Handicap : Le handicap correspond au niveau du joueur de polo (il oscille entre -2 et +10). Le handicap d’un joueur évolue en fonction des ses aptitudes au polo et non en fonction de ses résultats en tournoi. Le meilleur Français aujourd’hui est handicap 5. Depuis 1913, seuls 41 joueurs ont été handicap 10 : actuellement ils sont douze Argentins.
  8. Joueurs : Une équipe de polo est constituée de quatre joueurs : le numéro 1 est l’attaquant, le numéro 2 le milieu offensif, le numéro 3 le pivot et le numéro 4 le défenseur ou back. Les joueurs se marquent en permanence, c’est pourquoi on les voit souvent évoluer par couple : le back n°4 sur l’attaquant n°1, le n°3 sur le n°2, le n°2 sur le n°3 et le n°1 sur le n°4 adverse.
  9. But en or (gol de oro): Lorsqu’à  la fin de certains matchs, de finales en général, les deux équipes sont à égalité, un chukker supplémentaire est joué. La première équipe qui marque gagne la partie par K.O et le match est terminé.
  10. La Ligne : « La li­nea ! » entendrez-vous souvent crié par les Argentins. Cruciale et prise de tête cette fameuse ligne. C’est la règle de base du polo, fondée sur la sécurité. Quand un joueur frappe la balle, la ligne imaginaire qu’il a créée entre lui et la balle lui appartient. Interdiction formelle pour l’adversaire de couper cette ligne sous peine de sanction. Le couloir créé par cette ligne entre les deux joueurs est impénétrable.
  11. Maillet (taco): Le maillet de polo se tient toujours dans la main droite. Même les joueurs gauchers doivent se plier à cette règle. La taille du maillet (de 50 à  54 pouces, environ 1,30m) est souvent proportionnelle à la taille de la monture d´un joueur et aux sensations de ce dernier.
  12. Open : L’Open est un tournoi où la différence de handicaps d’une équipe n’est pas prise en compte au score (dans les autres tournois, la différence de goals est transformé au départ par un avantage au score pour l’équipe la plus faible). L’Open d’une nation (US Open, British Open, Open d’Argentine) est le tournoi le plus important organisé dans ce pays et constitue un trophée très convoité.
  13. Practice : Le practice est un match d´entraînement. Le practice constitue le travail habituel des chevaux qui sont ainsi toujours en situation de jeu.
  14. Petisero : Le Petisero est au cheval de polo ce que le groom est au cheval d’obstacles. Son soigneur, son compagnon au quotidien, son préparateur physique et parfois même son entraîneur.
  15. Queue (cola): La queue du cheval de polo est tressée, pliée et nouée ou scotchée pour être raccourcie ce qui évite que les crins ne s’accrochent aux maillets de concurrents.
  16. Revers : Il existe quatre coups principaux : le coup droit vers l’avant, le swing (à droite du cheval), le coup vers l’arrière ou back, le revers vers l’avant (à gauche du cheval) et le revers vers l’arrière. D’autres coups sont possibles, ils sont des variantes des quatre coups principaux : back ouvert, back sous la queue, coup sous l’encolure etc.
  17. Thirdman : Le « third man » est le seul arbitre à ne pas être à cheval. De ce fait, il se trouve à  l’extérieur du terrain. Il tranche lorsque les deux arbitres de terrain ne sont pas d’accord.
  18. Threw-in : le lancer effectué par l’arbitre pour engager une partie (au milieu du terrain) ou pour une remise en jeu après une touche (aux planches). Le threw-in a quelque chose des remises en touche du rugby : les deux équipes sont alignées et laissent un couloir entre elles… normalement.
  19. Terrain (cancha): Un terrain de polo mesure 270 mètres de long et 145 mètres de large. C’est la plus grande arène sportive qui peut pratiquement contenir cinq terrains de football.
  20. Yards : l’unité anglaise de mesure est la référence du polo. Les pénalités, selon l’emplacement et la gravité des fautes commises, se tire à  60, 40 ou 30 yards. Un corner (lorsque le défenseur sort volontairement la balle derrière la ligne des goals) se tire comme une pénalité, à 60 yards en face de l’endroit où est sortie la balle. Lors d’une remise en jeu, le premier attaquant doit se tenir à au moins 30 yards du back adverse.

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