San Martin, Père de la Patrie Argentine


Le 17 août se commémore la mort du Libertador le Général Don José Francisco de San Martin (en 1850 à  Boulogne s/mer, France) le Père de la Patrie (Padre del Patria) Argentine.
L’occasion de revenir sur une geste militaire fondatrice de l’Argentine alors récemment séparée de la tutelle de la couronne espagnole.

Son père était gouverneur de la province espagnole de Palencia, il servit la couronne au titre de gouverneur des 30 missions jésuites guaranis du Vice-royaume du Rio de la Plata, ces mêmes jésuites qui venaient d’être expulsée par Carlos III en 1767. José Francisco est né dans une de ces ex-mission le 25 février 1778.

En 1781 ses parents reviennent en Espagne et José Francisco commencent ses études au Real Seminario de Nobles de Madrid. A l’âge de 11 ans il commence sa carrière militaire au moment où se déclare la révolution française.  Il lutte dans le régiment de Murcia lors de la campagne d’Afrique contre les maures et, en 97  il devient sous-lieutenant après s’être honoré au combat contre les français dans les Pyrénées.

Au moment de la rébellion contre José Bonaparte (le frère de Napoléon) alors proclamé roi d’Espagne, José Francisco est nommé capitaine par la junte militaire. Puis nommé lieutenant-colonel après s’être illustré dans la déroute infligé aux troupes de Napoléon pour la reprise de Madrid.

Dans les campagnes qui ont suivit et après avoir renoncé à  sa charge militaire, il fit la connaissance d’anglais et de loges secrètes, de cercles libéraux et révolutionnaires qui conspirent pour l’indépendance de l’Amérique du Sud.

En 1812, il s’embarque à  bord d’une frégate anglaise pour débarquer à  Buenos Aires et rejoint le Premier Triunvirato qui s’est séparé de la tutelle espagnole lors de l’acte du 25 mai 1810. Il lui reconnu son grade de lieutenant-colonel pour former un régiment de grenadiers à  cheval.

Après moulte péripéties, il fût nommé à  la tête de l’armée du Nord qui devaient s’affronter avec les troupes royales espagnole tenant encore le vice-royaume de l’Alto Peru. Sa prise étant impossible depuis l’Altiplano, le gouverneur de Cuyo (région de Mendoza) et San Martin conçoivent un plan de la prise de Lima par mer en traversant premièrement la cordillère des Andes vers le Chili qui venaient de perdre leur indépendance devant l’invasion des troupes royales.
En ralliant le parti du Général O’Higgins, et contre tous, il forma une armée des Andes réunissant des réfugiés chiliens, des milices locales, des volontaires, quelques officiers de l’armée du Nord, et son régiment de Grenadiers à  cheval; renvoyant de facto le représentant du gouvernement, il fût élu gouverneur de la province de Mendoza.

Après des mois de préparation, il initie la traversée des Andes en janvier 1817, divisant en 6 les colonnes de la reconquête avec un total de 4000 hommes et 1200 miliciens et auxiliaires.

Différents affrontements ont alors eut lieu jusqu’à  la conquête de Lima dont les célèbres batailles de Chacabuco et Maipu assurant l’indépendance du Chili, puis en 1820 le débarquement et la déroute des troupes royales. Alors Général, San Martin devient gouverneur du Pérou de 1821 à  1822 avant de laisser l’initiative au Général Simon Bolivar pour la libération de l’équateur au Vénézuela et de rentrer à  Buenos Aires en renonçant à  toutes ses charges.

Entre temps, Buenos Aires voyait s’affronter deux camps opposés, les fédéralistes et les unitaires, lui même accusé d’être un conspirateur il dut s’embarquer pour l’exil dans un premier temps en écosse puis à  Bruxelles et enfin en France. Il avait alors 45 ans et était devenu Généralissime du Pérou, Capitaine Général du Chili et Général des Provinces Unies de la Plata.

Il voulut revenir en Argentine en 1829 mais ne put débarquer devant le chaos de luttes fratricides à  Buenos Aires et refuse l’offre qui lui fit faite de devenir Gouveneur de la Province de Buenos Aires car selon sa réponse “jamais le Général San Martin ne sortira l’épée de son fourreau pour combattre ses paysans”.
Il retourna en France et finit sa vie en exil à  Grand-Bourg à  côté de Fontainebleau dans un premier temps puis avec la révolution et la chute de Louis Philippe en 1848, à  Boulogne s/mer où il mourut le 17 août 1850.

Epilogue:
Les restes du Libertador furent rapatriés à  Buenos Aires le 28 mai 1880 où 70000 personnes l’ovationnèrent aux cris de “Padre de la Patria” en formant une haie humaine sur le cortège entre Retiro et la Cathédrale par la rue Florida.
Son mausolée est visible dans la cathédrale de Buenos Aires sur la plaza de Mayo.

De même, la maison qu’il habitat à  Grand-Bourg a été reconstituée et inaugurée en 1946, elle est visible dans le quartier de Palermo Chico à  Buenos Aires.
La maison de San Martin à  Boulogne s/mer a également été transformée en musée

Le 13 juillet 1862 fût inauguré une statue équestre sur le lieu dit “paseo de marte”. Œuvre réalisée par le sculpteur français Louis Daumas.

En 1910 on lui fit changer l’orientation pour que son doigt pointe vers la cordillère des Andes et fût rajouté à  sa base les sculptures représentant les armées qui participèrent aux campagnes d’indépendances.

En 1878, au centième anniversaire de la naissance du Général, le champ de Mars fût rebaptisé Plaza San Martin et en 1850 à  l’anniversaire de sa mort elle en prit définitivement le nom.

Source: Institut San Martin

Articles en relation